Placé sous la présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, le Ministre de l’Entreprenariat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Madame BAGAYOKO Aminata TRAORE a pris part au dîner d’échanges à l’occasion de la rentrée annuelle 2024, du Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest (REAO) dont le thème portait sur : « De l’État régulateur à l’État marchand : réalités et perspectives ».
Les conférenciers étaient l’ancien ministre, Messieurs Harouna NIANG, économiste et Modibo Mao MACALOU, économiste.
Au cours des échanges, les deux conférenciers ont indiqué qu’il faut trouver un équilibre entre l’État régulateur ou marchand, en indiquant que c’est un débat complexe et qui varie selon les contextes politiques, économiques et sociaux. Aussi, ils ont mis l’accent sur le rôle régulateur que l’État doit avoir, en mettant en place des règles et des normes pour encadrer les activités économiques et sociales afin de garantir le bon fonctionnement de la société et la protection des citoyens. Cela implique la mise en place de politiques publiques, de réglementations et de contrôles pour prévenir les abus, les inégalités et les dérives, ont-ils indiqué. Toutefois, l’État régulateur intervient dans des domaines tels que la santé, l’éducation, l’environnement, l’économie et accompagne le secteur privé dans le cadre d’un partenariat public-privé, et ce, dans le strict respect des trois (3) principes qui guident désormais l’action publique à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali et la défense des intérêts vitaux du peuple malien dans les prises de décision.
En présence de ses collègues Ministres, notamment celui de la Refondation de l’État, chargé des relations avec les Institutions et celui de l’Industrie et du Commerce, Madame le Ministre de l’Entreprenariat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Madame BAGAYOKO Aminata TRAORE a fait une communication contributive sur le développement du capital humain à travers la formation professionnelle. Elle a tout d’abord rappelé la problématique de l’adéquation emploi-formation professionnelle et présenté les actions réalisées et les initiatives en cours, pour créer et favoriser les conditions optimales d’investissement pour le secteur privé. Dans cette optique, elle a rappelé l’élaboration de la politique nationale de la formation professionnelle et les structures techniques et services rattachés qui sont créés pour la mise en œuvre de cette politique, des projets et des programmes du département notamment la Direction Nationale de la Formation Professionnelle, le Fonds d’Appui à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA), les dix-sept (17) Centres de Formation Professionnelle (CFP) qui forment les jeunes et les femmes dans les filières comme le BTP, la transformation agro-alimentaire, la coiffure, la coupe et la couture, la plomberie sanitaire, la construction métallique…Aussi, elle a évoqué la création en cours d’une base de données ou d’un répertoire des apprenants des CFP en vue de mettre à la disposition des entreprises, le développement d’un partenariat avec certains pays comme le Maroc, la Tunisie et plus récemment l’Iran pour la formation de nos cibles jeunes et femmes. Enfin, elle s’est réjouie des excellents liens de bonne collaboration avec le secteur privé notamment le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) et le Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest (REAO) sur la meilleure façon de les impliquer pour le développement des compétences et le renforcement d’un partenariat public privé en vue d’une gestion et de l’administration des CFP.
Le Premier ministre qui a présidé la cérémonie a salué l’initiative du REAO d’organiser un tel évènement qui cadre parfaitement avec les missions régaliennes de l’État qui consistent à créer un environnement favorable et des opportunités d’emplois avec le secteur privé pour résorber le problème de chômage dans notre pays. Aussi, il a instruit les acteurs du secteur privé à se conformer aux textes en vigueur notamment la loi N°2016-O61 du 30 décembre 2016, relative aux Partenariats Public-Privé au Mali et son Décret N°2017-0057/P-RM du 9 février 2017 déterminant les modalités d’application de cette loi, avant de les inviter à prendre part au Dialogue inter-malien pour faire ressortir la question de l’entreprenariat et son appropriation par la population.