FIER ll, un projet exclusivement rural et fondamentalement agricole.
La jeunesse malienne, centre de gravité des autorités de la transition, est au cœur de tout processus de développement.
Initié par le Gouvernement du Mali, sous la tutelle du Ministère de l’Entreprenariat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle avec le soutien technique et financier du Fonds International de Développement Agricole (FIDA), le deuxième projet de Formation professionnelle, insertion et appui à l’entrepreneuriat des jeunes ruraux (FIER II) s’inscrit dans une dynamique de consolidation des acquis de la première phase exécutée, de 2014 à 2022.
Le choix porté sur la Cité verte du Kenedougou, Sikasso, est motivé par le fait que le projet FIER est exclusivement rural et fondamentalement agricole et ce, grâce à sa capacité de production et ses potentialités agricoles.
Au cours de la cérémonie de lancement qui a enregistré la participation de deux membres du CNT, des membres du Cabinet des départements ministériels, des autorités régionales administratives, politiques et des légitimités traditionnelles et religieuses de Sikasso, Koutiala, Bougouni, Koulikoro, Ségou et Kayes ; le Directeur pays du FIDA au Mali, a, au nom du Président et du Directeur Régional de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA indiqué que ce projet incarne leur engagement envers l’excellence, l’innovation et le progrès. Il poursuiva qu’en investissant dans la formation professionnelle, qui reste un pilier important pour l’acquisition de la connaissance, la compétence et du développement personnel, le FIDA investisse également dans l’avenir de la jeunesse en particulier et de la population malienne en général afin de garantir aux jeunes, la compétitivité, la résilience et le succès dans l’Entreprenariat et la création d’emplois massifs.
Au Mali, la population est majoritairement rurale et jeune, près de 77% vivant en milieu rural et ces jeunes ruraux représentent l’espoir et l’avenir de la production agricole dont le secteur occupe une place importante dans notre économie avec une contribution de plus de 36% au PIB.
C’est ainsi que les Autorités de la Transition, sous le leadership éclairé de Son Excellence Le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État sont engagées par des actions concrètes à transformer qualitativement la vie de nos populations dans l’intérêt exclusif de nos concitoyens.
Le Ministre d’État, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Porte parole du Gouvernement, le Colonel Abdoulaye MAÏGA qui a présidé la cérémonie, au nom du Président de la Transition, s’est dit combler, d’abord par l’adhésion populaire au projet FIER et ensuite l’appropriation des jeunes ruraux à l’esprit d’entreprise. Toute chose qui facilite l’intégration économique des jeunes et des femmes dans les chaînes de valeur agricole et les métiers non agricoles.
Par ce lancement, FIER II répond à trois (3) missions principales du Ministère de l’Entreprenariat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle sous la conduite de Madame le Ministre BAGAYOKO Aminata TRAORE à savoir la promotion et le développement de la culture entrepreneuriale ; la valorisation de la formation professionnelle ; l’élaboration et la mise en œuvre des mesures visant à l’insertion socio-professionnelle des jeunes et des femmes singulièrement en milieu rural.
Par ailleurs, elle a félicité le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) dont les interventions dans notre pays depuis 1982, ont développé des approches participatives très constructives avec les producteurs et l’ensemble des organisations de producteurs agricoles. Le but étant de soutenir le Mali dans sa lutte contre le chômage et le sous-emploi.
Cependant, ajouta -a-t-elle, les jeunes sont confrontés à plusieurs défis parmi lesquels ceux liés à l’équipement agricole, à l’accès au financement, à l’inadéquation entre formation et emploi, d’ou l’intérêt des autorités aux initiatives locales comme le projet FIER.
Ce projet, d’un coût de 100 millions de dollars soit 59,5 milliards de francs CFA, cible les jeunes ruraux, les femmes et les hommes âgés de 15 à 40 ans dont 40% des jeunes femmes, parmi eux, ceux âgés de 15 à 17 ans auront accès à des opportunités de formation professionnelle, puis seront intégrés individuellement ou collectivement dans l’économie locale, a-t-elle indiqué.
À terme, elle annonça que les résultats suivants sont attendus :
– 60 000 jeunes ruraux âgés de 15 à 40 ans, bénéficieront d’une formation professionnelle et/ou d’une insertion économique dans un créneau porteur par l’entreprenariat ou l’emploi salarié.
– 1 Fonds de Garantie financière durable et 1 Fonds de refinancement des systèmes financiers décentralisés sont mis en place.
– 12 000 activités génératrices de revenus (AGR) et 5 000 micro-entreprises rurales individuelles sont promues et financées.
– 40 000 emplois directs créés et des infrastructures économiques agregatives sont installées, entre autres
Avant de clore son intervention, elle dira que son département défriche également d’autres chantiers dans le but d’améliorer l’écosystème de l’Entreprenariat, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Pour atteindre cet objectif, l’accent est mis sur le développement des ressources humaines, la mise en relation de l’offre de formation avec les besoins du marché de travail, la qualité et l’équité, le partenariat, la gestion et le financement.
Pour y arriver, elle déclina sa vision qui est celle d’un Mali nouveau et souverain avec une économie compétitive au service des populations, conformément à l’action gouvernementale et les recommandations des assises nationales de la refondation.
Cette vision est déclinée en trois (3) axes que sont :
– le développement de la culture d’entreprise, le renforcement de l’écosystème des entreprises, la promotion de l’Entreprenariat, le soutien aux initiatives privées et les investissements ;
– la création, le renforcement des entreprises, l’appui, l’accompagnement des initiatives entreprenariales ;
– le renforcement des ressources humaines à travers la valorisation de la formation professionnelle.
Toutefois, elle précisa que les services de son département travaillent à développer une synergie à travers les actions qui font l’objet d’un suivi rigoureux. Il s’agit entre autres, de :
– l’élaboration du document de stratégie nationale d’atténuation de l’impact socio-économique du retrait de la MINUSMA et son plan d’action 2024-2026;
– la mise en place d’une plateforme digitale Emploi – Mali au service des offreurs et des demandeurs d’emplois;
– la réalisation de l’état des lieux de la Politique Nationale de Formation Professionnelle ;
– l’organisation des sessions de dissémination de la Politique Nationale de l’Emploi et son plan d’action ;
– l’élaboration en cours de la stratégie nationale sur l’entreprenariat assorti d’un plan d’action 2024-2026;
– l’organisation des sessions d’information et de sensibilisation des jeunes sur l’entreprenariat ;
– la mise en œuvre du projet Contribution à l’insertion professionnelle et au renforcement de la résilience des jeunes en milieu rural (CIJR);
– l’élaboration en cours d’une stratégie nationale de transformation digitale du système de l’enseignement, de la formation professionnelle et technique et du développement des compétences au Mali ;
– le développement d’un partenariat devant aboutir à des actions de plaidoyer auprès des membres du Conseil National de Transition et du Conseil National du Patronat du Mali pour la mobilisation de ressources financières pérennes en faveur du secteur de l’emploi et de la formation professionnelle ;
– la formulation en cours du Projet Centres d’immersion et d’innovation technologique pour l’emploi des jeunes en milieu rural au Mali (Sigida Nema) en partenariat avec AGRA;
– l’organisation prochaine du Salon de l’Ingénierie, de la Transformation et de l’Apprentissage.
Vivement les retombées économiques pour les nouveaux jeunes entrepreneurs ruraux !